TOUTE PREMIERE FOIS TOUTE TOUTE PREMIERE FOIS

couleur des yeux — Marrons ; couleur des cheveux — Blonds ; taille — 1m58 ; poids — 49kg ; tatouages ou piercings — / ; cicatrices — une cicatrice sur le sommet du crâne, une sur le dos de la main gauche, et une petite sur le front ; style vestimentaire — Casual mais cute.

Emile est assez casse-cou, elle marche sur les bords des trottoirs sur la pointe des pieds, saute les marches par 4 dans les escaliers, glisse sur la rambarde, s’assoit sur les rebords des fenêtres, et ça finit jamais bien. Elle serait prête à entrer au lycée en escaladant les murs et passant par la fenêtre en cas de retard, mais en général, ses amis l’en empêchent, parce qu’elle est plutôt maladroite. C’est le genre de fille qui se casse la figure en trébuchant sur ses propres pieds ; elle se cogne souvent dans des poteaux ou des boites aux lettres en marchant dans la rue, et ça la stresse. Si tu te cognes trop souvent, tu vas perdre tes neurones, lui disait sa mère ; et Emile est déjà bien assez tête en l’air, pas besoin d’en rajouter une couche en étant bête par-dessus le marché.

Emile a d’assez bonnes notes à l’école, sans avoir besoin de passer des heures le nez plongé dans ses bouquins. D’ailleurs, sa vie au lycée se déroule plutôt bien ; Emile est plutôt sociable, et même si elle est un peu tête en l’air et parle souvent seule, elle adore le contact humain. Elle aime voir les gens sourire, elle aime s’occuper des gens, et qu’on s’occupe d’elle. Elle aime qu’on lui frotte les cheveux, qu’on lui donne la main, qu’on lui fasse des câlins. Elle est assez tactile, en fait, Emile.

Bon, par contre, y’a un truc difficile à supporter dans la vie de lycéenne. Se lever tôt, c’est pas vraiment dans ses cordes, à la petite blonde. Elle finit souvent assise sur sa chaise, à la première heure de cours, avec les cheveux ébouriffés et de grosses cernes sous les yeux. Et elle lutte pour ne pas dormir, quelle force de caractère ! Cela dit, Emile n’est pas vraiment du soir non plus. Elle est plutôt du midi en fait, surtout s’il y a beaucoup à manger.

Emile est toujours partante pour s’amuser ; elle suit ses amis jusqu’au bout, que ce soit en salle d’arcades, à la mer, au karaoké, dehors, ou même squatter chez quelqu’un. Elle n’aime pas tellement rester enfermée chez elle.

Et puis Emile, elle est assez speed comme fille, une fois le cap des 9 heures du matin passé. Elle marche vite, elle parle fort, elle bouge les mains pour illustrer ses propos, et sautille sur place, même lorsqu’on lui demande de rester tranquille. Quand elle s’assoit, ses jambes s’agitent, et pianote sur la table avec ses doigts. Elle n’est pas hyperactive, elle aime juste bouger.

Son incapacité à s’arrêter de gigoter peut être liée à son anxiété ; même si elle est bonne élève, même si elle n’a pas de problèmes pour parler avec ses amis, Emile stresse toujours pendant les examens, les présentations orales, ou quand elle rencontre de nouvelles personnes. Elle rougit, sa voix tremble, et elle parle encore plus fort qu’à l’habitude. S"agiter, ça l’aide à rester zen, du moins intérieurement.

Emile est naïve. Elle croit ce qu’on lui dit, et ne cherche pas plus loin. Elle transfère les chaines qu’elle reçoit par mail. Les blagues, elle marche dedans jusqu’au bout ; souvent, ses parents s’inquiètent pour elle à ce propos. Jusqu’où son idiotie pourrait aller ? Et si on lui proposait un travail louche dans la rue, l’accepterait-elle ? Si on lui demandait son code de carte bleue pour sauver les bébés marsouins du pôle nord, le donnerait-elle ? La réponse est oui. Sans doute, oui. C’est pourquoi Emile a appris à consulter les gens quand on lui propose quelque chose de ce genre.

Et c’est un peu une gamine, Emile. Elle chante des chansons de Disney, elle a des peluches dans sa chambre, et le samedi, elle reste en pyjama jusqu’à 14 heures, à regarder des dessins animés. Son rêve n’est pas très mature non plus, et elle en a un peu honte elle-même. Elle n’en parle qu’à très peu de gens, mais en réalité, elle rêve de rencontrer son prince charmant, et de vivre happily ever after.

Les anti-étoiles lui font un peu peur, mais elle n’en entend parler qu’à la télé ou la radio, alors c’est assez vague pour elle. Elle ne se sent pas tellement impliquée, et du moment que ça continue comme ça, elle ne ressentira qu’une vague inquiétude à la mention du nom Crépuscule.

M. et Mme Underwood attendaient un petit garçon. Et puis Emile est arrivée. Et plutôt que de changer son nom en Emily, par exemple, ils choisirent de garder Emile, en se disant que c’est original, sans se soucier des répercussions sur l’enfant. Elle l’a plutôt bien vécu, au final. Et puis la décoration de sa chambre était déjà faite.

Elle a grandi en regardant des Disney, et ceux avec des princesses étaient ses préférés, d’où son rêve. Et puis, ça la tentait bien de faire comme sa mère. Tomber amoureuse, se marier, et avoir de belles robes à paillettes.
Bien que fille unique, Emile n’a jamais grandi étouffée par l’amour et l’inquiétude de ses parents. Pas surprotégée, elle était assez libre. À l’école elle était brillante, se faisait des amis facilement, et finissait souvent embarquée dans les jeux de ses camarades. C’est comme ça qu’elle a fini avec des bosses, des bleus et pas mal de croutes sur les genoux. Elle courrait et grimpait et suivait ses amis dans tout et n’importe quoi.

Alors qu’elle allait entrer au collège, son père a été muté au Japon, à Hoshikami plus précisément. Emile ne parlait pas un mot de japonais, et a donc été placée dans une école internationale, où elle apprenait le japonais en poursuivant des cours normaux, en anglais et en japonais. Elle avait toujours la tchatche, évidemment, et même si son accent et ses phrases ne voulaient rien dire la plupart du temps, elle essayait de communiquer. Et puis, elle était toujours en contact avec ses amis de York, Pennsylvanie.

Finalement, elle est entrée dans un lycée japonais, et même si elle était stressée au début, elle était heureuse de porter enfin l’uniforme. Elle s’est plutôt bien intégrée ; ses cheveux blonds étaient populaires, et comme elle avait appris à parler la langue, ça allait plutôt bien.

Et puis, c’est aussi à cette époque que sa mère a rencontré son étoile. Emile en avait entendu parler avant, et y croyait avec ferveur ; mais rencontrer celle de sa mère, c’était une toute autre histoire, incroyable. Sa mère ayant donc rencontré son étoile, cette dernière passait beaucoup de temps à la maison, si bien qu’Emile la considérait désormais comme une tante, un membre de la famille. Elle lui posait beaucoup de questions sur ce lien spécial, et aussitôt elle mourrait d’impatience de rencontrer la sienne ; mais ça n’arriverait pas forcément tout de suite, elle le savait. Elle avait hâte de connaitre ça, un lien indestructible et solide, plus que de l’amitié.